Vous trouverez dans cet article, une description précise de 5 phases parcourues par le couple narcissique/dépendant. Ces phases ont été largement décrites par le professeur et psychologue israélien Sam VAKNIN, expert international dans le Trouble de la Personnalité Narcissique. Ce trouble est connu également comme perversion narcissique. Le professeur affirme :

 
La connaissance de ces phases, vous permettra de prédire le cours de la relation.

 

Voici les 5 phases à prendre en compte :

 

  1. La phase initiale d’idéalisation et de maternage mutuel.
  2. La phase où le narcissique installe son « fantasme partagé » vindicatif.
  3. La phase où la victime tante de négocier et où le narcissique la rejette.
  4. La phase où le fantasme partagé du narcissique est détruit.
  5. La phase où l’identité de la victime s’effondre.

 

Note importante : pour me faciliter la tâche, j’utilise le masculin pour parler des hommes narcissiques et le féminin pour m’adresser à vous, sa possible victime ou personne dépendante affective. Mais les phases sont les mêmes avec les femmes narcissiques et les victimes peuvent être hétérosexuelles ou homosexuelles.

 

Première phase : l’idéalisation et le maternage mutuel.

 

 

Pour mieux comprendre la dynamique narcissique/dépendante, il est important de savoir que de nombreuses victimes de narcissiques souffrent de dépendance affective, ou d’un trouble de la personnalité borderline. Ces troubles de l’attachement sont post-traumatiques. Si vous souffrez de l’un d’eux, vous n’avez pas évolué vers votre autonomie psychoaffective. Comme les narcissiques, votre psyché est également bloquée dans l’enfance. Mais contrairement à eux, qui cherchent la vengeance et la victoire, si vous êtes dépendant affectif, votre vide psychoaffectif vous pousse à rechercher une relation fusionnelle, car vous ressentez un manque d’amour intense. Vous pouvez lire ici un article sur la dépendance affective.

Regardez cette vidéo : LE FANTASMA PARTAGÉ DES NARCISSIQUES

 

Les multiples facettes des narcissiques :

 

Les narcissiques sont comme une galerie de miroirs. Chaque miroir reflète l’une de leurs facettes. Quand vous rencontrez un narcissique, il vous montre sa meilleure image, sa brillance intellectuelle, son omniscience, ou ses atouts physiques et ses habilités. Afin d’éveiller votre empathie et votre sens maternel, il vous montre son côté amusant, drôle et enfantin, en plus de vous raconter son histoire douloureuse d’enfance, et/ou son histoire avec ses ex-femmes. En même temps, il vous bombarde d’amour et d’attentions. Il fait des discours hypnotiques et prononce les mots que vous voulez entendre. En fait, il utilise la séduction et la manipulation, car toutes ces expressions induisent chez vous l’idée qu’il est quelqu’un de spécial.

Attention ! Si vous tombez sous son charme, vous pourriez lui donner tout le pouvoir de continuer à vous manipuler. Fixez vos propres limites !

 

Le narcissique fait en sorte que votre cerveau devient l’extension du sien :

 

Il intériorise la représentation qu’il fait de vous. Pour lui, vous n’êtes que son objet mental interne qu’il confond avec son « objet primaire », c’est-à-dire la représentation de sa maman. Il stimule les ondes cérébrales de votre cerveau par ses expressions sonores, tactiles et olfactives, ainsi que par ses gestes, ses attitudes et sa façon d’exprimer les choses. Il induit en vous les mêmes fréquences que les siennes. Hypnotisée de cette manière, votre ocytocine, qui est l’hormone de l’amour, est stimulée. Votre dopamine s’active également et vous vous entichez. Ce neurotransmetteur produit des sensations euphorisantes et vous fait percevoir la vie en couleurs. Vous êtes ainsi très excitée et très exaltée !

 

La vie avec un narcissique est tout simplement hypnotique :

 

Il vous donne l’impression de vous offrir l’amour inconditionnel que vous cherchez, car par son pouvoir hypnotique et sa séduction, il vous ramène au stade préverbal. C’est la période où le nourrisson, qui était UN avec sa mère, avait l’impression d’être dans le bras d’une déesse. Si vous régressez en âge à ce stade, ou au stade entre 8 mois et 4 ans, vous croyez que tout ce qu’il vous dit est vrai, et sans remarquer ses mécanismes narcissiques, très vite vous faites de lui votre père ou votre mère. C’est alors que dans son propre état de régression de l’âge, il fait le transfert de la mère nourricière sur vous. Par conséquent, il entame une « relation » avec cette mère intériorisée, et non avec vous.

Vous tombez amoureuse de son « moi » idéal et du vôtre :

 

En raison de l’état hypnotique généré par votre narcissique et par votre besoin d’amour, vous tombez amoureuse de l’image idéale qu’il vous présente. Mais vous tombez amoureuse également, de celle que vous croyez pouvoir être à ses côtés. Vous tombez amoureuse de votre « moi idéal ». Menée par ces deux idéalisations, vous perdez toute capacité de poser vos limites et de reconnaître vos besoins fondamentaux d’amour, respect et attention. Votre idéalisation est une sorte d’hallucination positive, qui vous empêche d’observer vos comportements et ceux de l’autre, tels qu’ils sont. Elle comporte votre naïveté et la projection d’un être idéal que vous voulez voir en lui. Sachez que personne ne peut avoir une relation intime avec un enfant qui n’aime que sa propre image vide. Avec lui, vous allez répéter le drame grec d’Écho et Narcisse.

 

Votre idéalisation est le signe de votre régression d’âge :

 

Aveuglée par votre besoin d’amour, lorsque vous voyez votre « moi idéal » reflété dans les yeux d’un narcissique, vous commencez à croire qu’il est votre « âme sœur », surtout si vous êtes le type de personne qui cherche un amour romantique. Vous pouvez lire ici un article sur l’amour romantique. Le concept « d’âme sœur » est basé sur la pensée magique. La pensée magique consiste à projeter sur quelqu’un vos objets internes et vos fantasmes inconscients, sans demander à l’autre personne sa permission, ni ne tenir compte d’elle. Les narcissiques font la même chose.

 

La demande implicite qui fait la personne narcissique :

 

Puisque le couple narcissique/dépendante se trouve dans un état de survie psychoaffective infantile, les deux participants ressentent le besoin d’avoir une relation symbiotique. Lorsque le narcissique fait le transfert de sa mère nourricière sur vous, il vous envoie deux messages qu’il vous communiquera implicitement par ses attitudes et ses gestes :

  1. « Je ne suis qu’un enfant inoffensif, ne me fais pas de mal ! »
  2. « Je suis impuissant et sans défense, prends soin de moi, j’ai besoin de toi ! »

Son attitude infantile découle de ce qu’on appelle en psychologie une adaptation positive. Malgré ses insuffisances, cette adaptation qui est aussi dysfonctionnelle qu’efficace, lui permet d’obtenir les bénéfices souhaités ! Par ces messages implicites, il vous manipule émotionnellement pour que vous preniez soin de lui et que vous ne l’abandonniez pas. Si vous souffrez de dépendance affective, ses messages touchent votre sensibilité et vous régressez en âge. Vous commencez à vous occuper de lui, à le materniser, à l’adorer et à l’idéaliser. Remarquez que, s’il se prend pour Dieu, il vous élève à sa hauteur. Vous devenez alors la mère de Dieu !

 

Le maternage de la personne dépendante :

 

Si vous êtes identifiée à votre « moi » idéal, qui est dépendant affectif, vous êtes généreuse et altruiste. Le thérapeute américain Ross Rosenberg, explique que par son Auto-Orientation tournée vers Autrui (AOA), la personne dépendante affective est devenue hyper-empathique. Tandis que par son Auto-Orientation tournée vers Soi (AOS), vers son faux self, la personne narcissique est devenue hyper-égoïste. Cela dit, si votre Auto-Orientation est trop dirigée vers Autrui, AOA, votre empathie est mise au service de votre dépendance affective. Vous souhaitez prendre soin de ce bébé narcissique qui se trouve en état de détresse et d’anxiété chronique. Alors que vous vous négligez, vous lui donnez à lui de l’ARA : Amour, Respect et Attention. Mais également, vous l’infantilisez ! En fait, vous projetez sur lui le manque d’amour que vous ressentez depuis l’enfance. Votre empathie vous pousse à jouer le rôle de la mère nourricière. Vos qualités, telles que le don de soi, l’abnégation, le fait de combler les besoins et les désirs de l’autre, sont réactivées. En état de régression d’âge, vous êtes incapable d’établir des frontières psychoaffectives et vous faites sentir à votre narcissique qu’il peut compter sur vous sans conditions.

Vous devenez la source de son approvisionnement narcissique :

 

Vous lui donnez les trois « S » qu’il demande : Sexe, Service et Soutien sur la forme de ravitaillement narcissique. Ce faisant, vous le narcissisez. Vous lui dites implicitement qu’il est un génie exceptionnel ou quelqu’un de très spécial qui mérite toute votre attention et dévouement. Vous entretenez ainsi sa supériorité ou son sens grandiose d’importance. Remarquez qu’inconsciemment, vous prenez soin de lui pour guérir ou réparer le traumatisme émotionnel de votre enfance. Traumatisme qui a généré votre manque d’amour et d’estime personnelle. Si c’est le cas, il est indispensable de témoigner d’empathie à votre « enfant intérieur ». Vous pouvez lire cet article : Le pouvoir transformateur de notre empathie.

 

Le maternage du narcissique et ses fausses promesses :

 

Par son « empathie froide », purement cognitive, votre narcissique perçoit vos réponses et réagit en fonction de celles-ci. Au début, il vous donne l’impression de jouer le rôle de la mère nourricière ou du père attentionné que vous auriez aimé avoir. Mais dans sa position supérieure, il devient votre guide, votre gourou ou votre père bienveillant. Lorsqu’il vous prend pour acquise, il devient le Maître qui vous contrôle et vous domine en imposant ses règles du jeu. À moins d’être un psychopathe, le narcissique ne joue pas le rôle d’un prédateur. Dans cette première phase, peut-être qu’il vous propose de vivre ensemble ou de vous épouser. Mais faites attention, car il ne va pas tenir sa promesse d’engagement. Il vous amène tout simplement dans son monde enfantin, où tout semble merveilleux. Dans son esprit, tout devient réalité juste pour le désirer ! Ses promesses ne sont que les fantasmes d’un enfant de deux ou trois ans, qui vous dit « sa » vérité : il veut se marier avec vous qui êtes devenue sa maman ! C’est un désir enfantin irréaliste et non le désir de l’être humain adulte que vous voyez. Sa pensée magique, le fait confondre « désir » et « réalité ». La pensée magique consiste à transférer et projeter ses objets mentaux sur vous, sans tenir compte de vous !

 

Les conséquences de votre idéalisation :

 

Vous laissant emporter par ce coup de cœur irrésistible, qui est hypnotique, vous pensez que cet homme adorable peut vous comprendre comme personne d’autre. Vous croyez à son amour et à ses fausses promesses. Vous rêvez d’avoir une relation durable avec lui, qui vous donnera une certaine structure ou un équilibre dans votre vie. En fait, vous entrez dans un état de confusion grave qui vous empêche d’y voir clair. Aveuglée par votre infatuation, vous ignorez certains signaux pourtant révélateurs. Par exemple, s’il a des enfants, vous ne remarquez pas qu’il est psycho affectivement absent pour eux, et que la situation financière de leur mère ne l’intéresse pas. Par ignorance, vous interprétez ou justifiez ce qui se passe de façon à vous fourvoyer. C’est ainsi que vous devenez son miroir parfait et sans vous rendre compte, vous nourrissez son narcissisme. Pire encore, vous devenez son otage. Avec le temps, vous devenez son clone. De ce fait, dans la quatrième phase de la relation, vous verrez, vous deviendrez narcissique comme lui !

Le narcissique est une identité d’absence :

 

Remarquez que votre narcissique ne parle que de lui, et que soudain, il est totalement absent ! Il est émotionnellement et affectivement absent. C’est le « détail » que vous pouvez observer chez un narcissique au début de la relation. Même s’il est un bon père ou mère, il est psycho affectivement et émotionnellement absent. Il est une identité d’absence. Si vous vous intéressez à lui, tout de suite il projette sur vous son propre sentiment de grandeur et d’importance. C’est-à-dire qu’au niveau fantasmatique, il projette sur vous la surestimation de sa beauté, de sa force, de sa puissance sociale, de sa brillance intellectuelle, de son omniscience, etc. Par cette projection de son image, il vous élève à sa hauteur, et cela lui permet de contempler sa propre image reflétée dans vos yeux. Ce faisant, il est absent ! Mais il peut également s’absenter physiquement de plus en plus.

 

Étiez-vous l’enfant d’un parent narcissique ?

 

Si c’est le cas, vous étiez utilisée pour combler son vide abyssal. Cette interaction a généré une interruption brutale de votre évolution vers votre autonomie psychoaffective. Pourquoi ? Parce que votre parent narcissique a fait de vous le/la dépositaire de sa psychopathie ou l’extension de son identité. L’enfant que vous étiez, l’a idéalisé et vous êtes devenue psycho affectivement dépendante de lui. Par conséquent, votre « moi », dépend du sien. Cette dépendance devient votre « faux self ». À moins d’avoir évolué consciemment, vous vivez encore dans un état de survie psychoaffective infantile, vous n’avez pas un ego solide et vous ne savez pas installer vos limites. Face à un narcissique, vous régressez en âge et vous faites le transfert sur lui du parent narcissique idéalisé. Le transfert que chacun fait sur l’autre, génère une interaction « incestuelle ». Dans un premier temps, votre narcissique va adorer ce type d’interaction. Mais très vite elle déclenchera son désir de vous détruire. Cliquez ici pour lire : Les effets traumatiques de l’abus narcissique.

Deuxième phase : le fantasme partagé du narcissique.

 

Le « fantasme partagé » est un fantasme inconscient de vengeance, omniprésent et répétitif. C’est pourquoi, les mécanismes défensifs qui font de votre narcissique un pervers, se construisent autour de ce fantasme. Si dans la première phase il a fait le transfert de sa mère nourricière sur vous, dans cette deuxième phase, il fait le transfert sur vous de la « mauvaise mère », toute-puissante, qu’il déteste. C’est alors qu’il établit son premier type d’abus. Cet abus consiste à vous soumettre à une épreuve, tout en vous confondant avec sa mauvaise mère ! Il peut vous confondre également avec son mauvais père.

Pourquoi le narcissique vous teste-t-il ?

 

Il veut savoir si vous pouvez l’aimer inconditionnellement alors qu’il vous maltraite. Il vous teste particulièrement si sa mère a abusé de lui et qu’il est devenu misogyne. C’est alors qu’il a décidé inconsciemment d’être l’agresseur et le vainqueur, et non la victime vaincue. Comme il vit en état de régression d’âge, dès qu’il vous considère comme sa mauvaise mère, il vous en veut. Il veut détruire votre identité et briser votre façon d’être.

Que type de test utilise-t-il ?

 

Il fait des remarques dévalorisantes, il vous agresse, il est psycho affectivement absente, il vous laisse seule, il vous attaque. Ensuite, il invalide vos émotions. Dans sa galerie des miroirs, il vous montre la pire image de vous-même, car son enfant intérieur vindicatif projette sur vous sa rage, tout en vous faisant sentir coupable. Il détourne les événements contre vous et en sa faveur. C’est sa perversion.

Que se passe-t-il si vous ne passez pas le test ?

 

Il défoulera sur vous sa rage, passive ou active, tout en continuant à vous aimer à sa manière. C’est ainsi qu’il vous contrôle, vous domine et devient le maître du jeu. Pour mieux comprendre sa psycho dynamique, vous pouvez lire cet article : La distorsion cognitive des narcissiques.

Comment le narcissique construit-il son test délirant ?

 

Premièrement, il devient un petit-enfant gâté et capricieux qui se donne le droit d’être sadique, humiliant et dévalorisant. Ou encore, il est constamment en demande. Si dans son enfance il avait immolé le Cœur de son vrai Self à son « dieu » qui est son « faux Self », aujourd’hui, c’est vous qui êtes sacrifiée à lui ! Il n’y peut rien, c’est sa façon de lutter pour sa survie psychologique qui est restée figée dans l’enfance.

Deuxièmement, par son AOS, son Auto-Orientation dirigée exclusivement vers Soi, vers son faux self, il devient un parent contrôlant qui vous impose ses propres « conventions ». Le mot convention est ironique parce qu’aucune règle ou convention réelle n’est discutée à deux. Il établit son pouvoir sur la mauvaise mère, toute-puissante, qu’il transfère sur vous. De fil en aiguille, il devient le Maître, le parent disciplinaire, strict, voir sadique, qui vous contrôle, qui vous dresse sans aucune délicatesse et qui établit son pouvoir et sa suprématie en vous maltraitant psychologiquement et/ou physiquement. C’est ainsi qu’il établit son premier type d’abus. Il devient votre père dominateur ou votre mère dominatrice, en même temps qu’il devient votre enfant gâté, qui vous met à preuve par un test délirant.

Vous devenez son objet mental interne et l’extension de son identité :

 

Personne ne peut être une partie intégrante du psychisme de quiconque. Mais comme dans son enfance le narcissique n’a pas surpassé l’étape de différenciation, séparation psychologique et d’individuation, il confond ses « objets internes » avec les objets externes, les êtres humains réels. Puisque pour lui vous n’êtes que son « objet interne », la mère qu’il veut punir, il ne voit pas que vous avez votre propre existence, vos propres désirs et valeurs, vos frontières psychoaffectives et vos besoins fondamentaux. Sans tenir compte de vous, il vous modèle à sa façon pour que vous deveniez sa maman intériorisée et clivée. Ensuite, il vomit sur vous son chaos émotionnel. Pour lui, les attentions que vous voulez recevoir ne sont que des banalités. Ce que vous ressentez ne l’intéresse absolument pas. Ce que vous vivez à ses côtés, lui laisse complètement indifférent. Il est tellement vide au niveau psychoaffectif, qu’il ne ressent non plus la joie de construire une famille avec vous. Bref, il n’agit qu’à partir de son « identité d’absence » et de son personnage vindicatif.

Il vous punit selon son type de narcissisme :

 

S’il est un narcissique manifestement antagoniste, il a des colères incontrôlables. Il devient un volcan en éruption. Il vous agresse sans aucune pitié. Il peut crier et utiliser la violence verbale, émotionnelle et affective. Ou bien, il utilise l’abus physique et sexuel. Par peur de ses réactions, vous devenez son otage et vous marchez sur des œufs.

S’il s’agit d’un narcissique cérébral ou occulte, il reste discret, correct et calme. Mais il utilise l’agression passive, l’absence d’émotions et la privation affective et sexuelle. Il ne vous fait plus l’amour, surtout pas si vous le lui demandez. Il ne vous encourage pas à aller de l’avant et ne célèbre pas vos réussites. Il ne vous accorde pas d’attention. Il ne vous accompagne pas dans les endroits que vous voulez visiter avec lui et ne vous offre pas de cadeaux. Il ne vous fait pas de surprises, ni ne fête votre anniversaire. Il ne ressent pas de joie à vous voir danser, chanter, jouer et rire, car il est au-delà de ces expressions banales ! Si vous travaillez pour lui, il ne voit pas combien vous êtes fatiguée. Il ne vous voit tout simplement pas ! Vous vivez dans l’agonie d’être constamment niée et rejetée !

 

Pourquoi le rejet semble-t-il si essentiel aux narcissiques ?

 

Parce qu’ils ressentent le besoin de s’individualiser et de se séparer de leur « objet primaire », qui est la représentation de la fusion mère/fils. Le problème est qu’ils transfèrent cet « objet primaire » sur leur partenaire. Comme tout autre enfant, le narcissique était entièrement dépendant de sa mère lorsqu’il était nourrisson. Lui et elle, étaient une seule et même personne. Si au stade narcissique, entre 8 mois et 4 ans, il ne dépasse pas le stade de l’individualisation/séparation, sa libido reste totalement investie en elle. Dans sa vie adulte, l’introjection de la mère intériorisée, devient la source de son déplaisir. C’est pourquoi, dans sa vie adulte, sa libido est encore centrée sur elle en tant qu’objet d’amour. S’il n’a pas complété son évolution vers son autonomie, il ne ressent pas son pouvoir personnel. C’est la raison pour laquelle, quand il fait le transfert de sa « mère » sur sa victime, il veut la détruire l’identité de sa victime et la rejeter. C’est ainsi qu’il se donne l’impression de s’individualiser et obtenir son pouvoir personnel ! Cependant, tout cela n’est qu’un fantasme inconscient qui n’a aucun sens ! Le narcissique pourrait aboutir à son autonomie s’il remettait en question son « personnage » et activait son énergie vitale. La victime, qui maternise et infantilise le narcissique, pourrait aussi remettre en question son personnage souffrant. Les deux ont besoin d’activer leur énergie vitale et de ressentir l’amour infini qui se trouve dans leur cœur.

 

Voici quelques stratégies de manipulation :

 

  • Il vous fait douter de vous-même en minimisant la gravité de son abus.
  • Il invalide vos protestations et votre colère. Il vous invalide tout court.
  • Par son discours induit, il vous persuade que vous protestations ne sont que votre point de vue, alors que vous parlez des situations factuelles que vous vivez quotidiennement avec lui.
  • Il nie les faits et il justifie ses comportements, à moins qu’il ne réponde même pas, parce qu’il ignore ses comportements et sa dynamique interne. En fait, il vit dans le déni de sa psychopathie.
  • Il vous oppose le silence et ne vous laisse aucune possibilité de communiquer ou de commencer une discussion d’adulte à adulte avec lui.
  • Son silence est précisément une de ses façons de vous blesser, surtout quand il jette sur vous le blâme, en affirmant que la communication est impossible avec vous.
  • Il invalide vos émotions ou vous méprise et vous disant : « Tu n’es jamais contente ! »
  • Il vous compare à quelqu’un d’autre, pour vous faire sentir que vous êtes inférieure.
  • Il évoque un état psychologique défaillant en vous, ou vous fait passer pour une folle et vous dit : « Va te faire soigner. Je ne suis pas ton infirmier psychiatrique ».
  • Il tourne très astucieusement vos phrases contre vous, ou se sert de la moquerie et du sarcasme, car son meilleur instrument est son discours induit qu’il utilise pour vous dévaloriser.
  • Il crée le fantasme inconscient de contrôle. Il se dit inconsciemment : « C’est moi qui contrôle tes réactions. Si tu me rejettes, c’est moi qui ai généré ta réaction. Je suis le Maître du jeu ».

Votre suradaptation et les conséquences :

 

En croyant que la seule façon d’aimer, est d’accepter ce type de relation symbiotique et dysfonctionnelle, vous manquez du discernement et du recul suffisants pour mettre des limites et écouter vos besoins. Si vous n’écoutez pas vos besoins, ni ne respectez vos limites, vous lui permettez de faire de vous ce qu’il veut. Votre propre vide psychoaffectif et votre manque d’amour, issus du traumatisme émotionnel de l’enfance, sont constamment confirmés. Si vous êtes psychologiquement anesthésiée, vous niez ce qui se passe et justifiez ses comportements. Ou encore, vous restez dans une « zone de confort », afin de préserver un équilibre illusoire du couple ou de la famille. Vous faites cela parce que vous ignorez ce qu’est le trouble de la personnalité narcissique, autant que vous êtes inconsciente de votre dépendance affective. C’est ainsi que s’établit une liaison symbiotique et traumatique entre vous et lui.

Que faites-vous concrètement ?

Vous vous consacrez à combler ses 4 exigences.

Regardez cette vidéo : LES 4 EXIGENCES DU PERVERS NARCISSIQUE

Vous vous dévouez à lui. Par exemple, vous travaillez dur pour lui. Vous lui offrez votre maison sans aucune transaction d’échange. Vous lui offrez des cadeaux et tout ce qu’il veut. Vous payez également ses vêtements, ses restaurants et ses divertissements. Vous achetez aussi les voiles de son bateau ou de son équipe de ski, et si possible, vous payez ses dettes. En outre, vous faites les courses, préparez les repas, nettoyez la maison, etc. Si vous avez des enfants avec lui, vous vous occupez de leur éducation. Vous prenez soin de sa famille quand celle-ci lui rend visite. Bref, vous prenez soin de lui sans poser des limites. Si vous voulez comprendre la dynamique de votre « personnage », lisez cet article : Se réveiller du personnage habituel.

 

Le narcissique profite de votre suradaptation et vous laisse faire :

 

Il vous exploite à volonté, car votre vie ne l’intéresse pas, sauf pour la détruire. Il n’a aucun dialogue avec vous sur ce qui se passe, car il réagit comme si tout l’était dû. Il ne veut pas, ou ne peut pas, discuter de ses comportements. Mais même s’il réagit ainsi parce qu’il est complètement bloqué émotionnellement, son attitude est extrêmement violente et irrespectueuse. Par exemple, il vous agresse verbalement et physiquement. Ou bien, il vous néglige, vous maltraite et vous traite avec une froide indifférence. Il ne vous regarde pas, ni vous écoute, ni ne communique avec vous. Il ne peut pas faire mieux, car il vit dans un espace aride, où sa sensibilité est absente. Il n’a pas donc d’empathie. Ses conduites redondantes génèrent en vous une grande souffrance chronique. Mais vous continuez à jouer le rôle de mère nourricière, de souffre-douleur, de domestique, d’esclave, de victime ou d’objet exploitable à volonté.

Le renforcement intermittent utilisé par les narcissiques :

 

Lorsque vous vous adaptez aux conventions du narcissique, vous lui permettez de vous imposer sa stratégie de « renforcement intermittent ». Cette stratégie inclut ses comportements, ses décisions et ses choix. D’une part, si de son point de vue vous le décevez, son enfant vindicatif vous punit. Vous recevez alors des signes, messages et traitements empreints de sa négligence, de sa cruauté, de son sadisme, de son indifférence et de son manque d’empathie. Et ensuite, de temps en temps, il vous « récompense » par des manifestations d’affection extrême. Il vous souffle ainsi le chaud et le froid. Il met en place son cercle de punitions : « tension et violence, apaisement et geste affectueux ». Lorsque l’amour succède à la douleur, et la douleur à l’affection, vous êtes désorientée et vous espérez l’amélioration de la relation. Quand il vous aborde avec son côté affectueux, charmant, adorable, drôle, intelligent et utile, vous continuez à vous attacher à lui et vous oubliez ce qu’il vous fait. Le cercle des punitions génère une telle altération de votre conscience et une telle confusion, que vous pouvez vous sentir coupable de mal interpréter ses comportements ! Vous pourriez les justifier et ne protester qu’occasionnellement, car vous avez déjà peur de ses réactions et vous vous sentez si peu sûre de vous que vous marchez sur des œufs. Peut-être que votre état hypnotique de confusion est si profond, que vous ne pouvez pas reconnaître ni ses comportements, ni les vôtres.

Sachez que le renforcement intermittent produit un lien traumatique. D’une part, parce que vous développez une anticipation au soulagement produit par ses gestes affectifs. D’autre part, parce que vous développez une tolérance à son intermittence. Vous pensez que votre narcissique est la seule personne qui peut vous libérer, alors qu’il est en train de vous contrôler et de vous hypnotiser.

 

Votre état de confusion :

 

La confusion est un état hypnotique. Si vous ressentez une peur terrible d’abandon, ou si vous avez besoin de vous structurer à partir d’une relation de couple, par son renforcement intermittent, vous devenez ce que le narcissique veut que vous soyez. Vous confondez l’utilisation qu’il fait de vous avec amour, et vous confondez votre suradaptation avec intimité. Par votre suradaptation, vous créez l’idée qu’il y a de la solidarité, de la complicité ou de l’intimité dans votre couple, alors qu’il n’y a que de l’abus.Ce n’est pas une relation d’amour où la complicité peut s’épanouir. Vous êtes niée et rejetée dès le début jusqu’à la fin de la relation. Il s’agit d’une interaction sadomasochiste, dans laquelle vous permettez à votre narcissique de vous exploiter, parce que vous êtes anesthésiée, ou parce que vous avez peur de vivre seule, ou parce que vous pensez l’aimer, etc. Très vite cette confusion se transforme en déni.

 

Commencez-vous à vous poser des questions ?

 

Si au fond de vous-même vous avez honte de vous être trompée, peut-être que vous commencez à vous poser vaguement ces questions : « Pourquoi ne me regarde-t-il pas ? Pourquoi ne m’écoute-t-il pas ? Pourquoi ne veut-il pas communiquer avec moi ? Pourquoi ne remarque-t-il pas que je suis toujours à son service, que je suis fatiguée, que nous sortons jamais ? Pourquoi ne me fait-il pas plaisir ? Pourquoi ne respecte-t-il pas mes besoins ? Pourquoi mes opinions et désirs ne sont pas pris en considération ? Pourquoi ne me prête-t-il pas d’attention ? Pourquoi il n’y a pas de complicité entre nous ? Pourquoi me fait-il sentir coupable de son absence, de sa colère et de ses réactions ? Pourquoi me rabaisse-t-il sans aucune pitié ? Pourquoi je me sens à tel point seule et constamment niée ? Pourquoi ne me prend-il pas dans ses bras quand je souffre ? »

L’introjection de son abus et le syndrome de Stockholm :

 

L’introjection est un mécanisme défensif par lequel vous intériorisez inconsciemment son abus. C’est ainsi que vous restez dans une « zone de confort » où vos limites psychoaffectives sont niées par vous-même et par votre narcissique. Vous incorporez son test délirant dans votre système et lui permettez de vous négliger, de vous ignorer, de vous raviser, de vous traiter avec dédain, etc. Telle est la « convention ». Le narcissique invalide vos émotions et vos sentiments les plus chers. Il ne remarque même pas que vous êtes un être sensible. Il vous invalide tout court ! Pourquoi fait-il cela ? Parce que pour lui, vous n’êtes qu’une machine à fournir ses besoins compulsifs. C’est ainsi que votre régression d’âge s’aggrave. Comme les enfants maltraités, vous vous sentez coupable des traitements qu’il vous inflige ! Vous commencez à souffrir du syndrome de Stockholm. C’est-à-dire qu’en devenant l’otage de votre geôlier, vous sympathisez avec lui, au point d’accepter complètement sa façon de vous traiter. Comme un écho, vous répétez ou imitez ce qu’il dit et allez toujours dans sa direction, sans vous poser de questions. Vous adhérez à ses comportements et vous répondez à ses besoins compulsifs exprimés de manière implicite.

 

Il entraîne ses enfants dans son fantasme partagé vindicatif :

 

Pour aggraver les choses, s’il a des enfants d’un mariage antérieur, ils ne vous acceptent probablement pas, car tous sont blessés. Si vous avez de la chance, ils vous tolèrent peut-être, ou ils vous ignorent poliment. Comme votre narcissique est psychiquement et émotionnellement absent, il n’a pas la capacité de gérer les conflits, les malentendus, les interprétations et les émotions de personne. Il ne peut pas être présent pour vous lors des conflits familiaux. Au lieu de cela, il utilise vos protestations, ainsi que les erreurs aléatoires que vous avez pu commettre, pour vous faire porter le blâme. Ou bien, il ne communique tout simplement pas, parce qu’il n’a pas l’autonomie émotionnelle nécessaire pour faire face à vos émotions. Dans cette situation douloureuse, vous régressez en âge et vous vous sentez blessée, car vous ne trouvez chez lui n’écoute, ni compréhension, ni réconfort. Vous vous sentez isolée, car il ne vous soutient pas. Pire encore, il utilise la distorsion cognitive pour vous punir. C’est-à-dire qu’il déforme les circonstances contre vous et en sa faveur. Il invalide vos émotions et vos sentiments les plus chers. Il ne remarque même pas que vous êtes un être sensible. Il vous invalide tout court ! Pourquoi fait-il cela ? Parce que pour lui, vous n’êtes qu’une machine à satisfaire ses besoins compulsifs. (Point).

Voici 20 raisons que vous utilisez pour rester dans cette relation toxique :

 

  1. Vous et votre famille aimez votre abuseur ;
  2. Vous aimez vos beaux-parents ou vos amis communs ;
  3. Votre narcissique vous fait du chantage affectif ;
  4. Vous voulez éviter l’échec, en pensant que vous ne trouverez pas quelqu’un de mieux;
  5. Votre partenaire fait des promesses et vous le croyez ;
  6. Vous croyez que vous n’êtes ne pas digne d’être aimé ;
  7. Vous êtes ensemble depuis longtemps et le sexe est génial avec lui ;
  8. Vous détestez sortir déménager ;
  9. Vous avez des enfants ou des animaux ;
  10. Vous voulez maintenir la stabilité familiale ;
  11. Vous voulez partager le fardeau ou les tâches ménagères ;
  12. Vous avez peur de l’avenir et de ne pas avoir des ressources (catastrophisme) ;
  13. Votre narcissique a de l’argent et vous donne une maison et paye les voyages ;
  14. Vous avez de faux espoirs et pensez qu’il va changer, (pensée magique) ;
  15. Vous avez peur de prendre des risques et de regretter la séparation ;
  16. Vous pensez être trop vieux, ou trop vieille pour commencer autre vie ;
  17. Vous vous sentez coupable, vous croyez que vous allez causer de la peine à vos enfants ;
  18. Vous êtes terrifiée à l’idée d’être seule pour le reste de votre vie ;
  19. Vous avez peur de ce que les autres pourraient penser et dire ;
  20. Vous êtes nostalgique du bon vieux temps.

 

Troisième phase : votre tentative de négociation et son rejet.

 

Si vous ne souffrez pas du syndrome de Stockholm, à ce stade vous prenez enfin conscience de votre rôle de chose. Rôle qui peut-être vous avez joué dans le passé avec l’un de vos parents. Vous ressentez alors le besoin de trouver un équilibre. Vous aimeriez lui faire comprendre que ce que vous vivez est insupportable. Vous proposez à votre narcissique des alternatives, vous tentez de négocier, d’établir un accord avec lui. Vous décidez de poser vos conditions et lui demandez de changer.

 

Vous essayez de le changer !

 

Comme vous souffrez intensément, vous avez peut-être créé un paradis imaginaire. Vous avez des pensées obsessionnelles sur ce paradis et sur la vie que vous pourriez avoir ensemble. Probablement vous lui parlez constamment de la façon dont il pourrait changer ou évoluer, au point de devenir envahissante, voire harcelante, dans vos tentatives de lui faire voir ce qu’il pourrait faire ou arrêter de faire. Ces tentatives redondantes l’exaspèrent ou le rendent fou, surtout si vous radotez ou insistez. Il est essentiel d’apprendre à respecter vos limites et les siens !

 

Il faut savoir que votre narcissique vit dans le déni.

 

Il ne peut pas écouter votre désespoir, non seulement parce que vous le harcelez, mais aussi parce qu’il est dans le déni de sa psychopathie et de ses comportements. Il déteste vos demandes de négociation et surtout vos plaintes, vos idées de changement et surtout votre émotivité ! Mais même si vous essayez de négocier de manière rationnelle et adulte, il montre son rejet total de vous. Si les deux phases précédentes ont duré longtemps, la troisième phase pourrait être plus courte si vous êtes une « dépendante active ». Mais si vous êtes une « dépendante passive », cette phase peut durer pendant des années !

Le deuxième type d’abus et l’accentuation du « gaslighting » :

 

 

Si dans la deuxième phase son désir de vous détruire était inconscient, dans la troisième phase ce désir devient conscient, même s’il ignore encore ce qui le génère. Son attitude d’enfant gâté et sa dominance sont plus prononcées. Il exprime de manière ostentatoire sa déception et sa désapprobation de vous. Délibérément, il vous maltraite psychologiquement, sexuellement et financièrement. Il est de plus en plus absent et refuse de communiquer, surtout si vous exprimez vous émotions. Il fait des commentaires négatifs et pessimistes à votre sujet. Le cercle de punitions s’intensifie et il devient cyniquement gênant et irritant. Il projette sur vous sa rage, tout en restant calme. Également, il projette sur vous sa propre stupidité, ses faiblesses, ses peurs et sa dévaluation. Il manifeste plus ouvertement son besoin de compétition. Il devient totalement absent et contrôle la relation en invalidant vos émotions et en évitant toute communication significative avec vous. Il vous rejette totalement et fait en sorte que la famille ou vos amis vous rejettent. L’ensemble de ces stratégies de pouvoir s’appelle : « gaslighting ». Mot traduit en français comme détournement cognitif. Par le « gaslighting », il se fait passer pour votre victime !

Vous doutez de vous-même bien plus que vous ne pouvez l’imaginer :

 

En invalidant constamment vos émotions et votre besoin légitime de communiquer, votre narcissique vous fait remettre en question votre interprétation des événements et les arguments que vous utilisez pour expliquer ce qui se passe. Il vous fait douter de votre interprétation de son abus, de ce que vous pouvez accepter ou pas, de l’importance de ce qui se passe, de « qui » fait « quoi » et de qui fait « quoi » à « qui ».  Vous vous interrogez sur la façon dont vous donnez un sens à votre vie dans ses innombrables manifestations kaléidoscopiques.

 

Comment se manifeste son deuxième type d’abus ?

 

S’il s’agit d’un narcissique manifeste, il devient de plus en plus violent. Ses violences sont verbales et physiques et sa sexualité est sadique. Vous commencez à avoir de véritables crises émotionnelles, mais tout ce que vous obtenez de lui, ce sont ses reproches et des punitions terribles, soient-elles verbales, physiques, psychologiques ou financières. En surcroît, il peut vous trahir sans aucun remords, puisque vous n’êtes que sa mère dépréciée. Pour lui, coucher avec d’autres femmes est un triomphe symbolique sur sa mère. Il se sent ainsi le Maître du jeu. Vous pouvez lire cet article : La dynamique de la relation triangulaire.

S’il s’agit d’un narcissique cérébral ou d’un narcissique occulte, il manifeste sa rage passivement. Il vous néglige indéniablement et ne vous accorde aucune attention. Vous devenez transparent pour lui. Il ne vous accorde aucun crédit pour votre présence dans sa vie, ou pour votre constance dans la relation. Il est indifférent à votre amour et à votre solidarité. Il vous rejette constamment sans aucun remords : il ne vous remarque pas, il ne vous regarde pas, il ne vous écoute pas, il ne s’intéresse pas à ce que vous vivez à ses côtés, il ne se livre pas, ni ne s’abandonne à vous. Si vous maintenez sa qualité de vie par votre travail, il ne reconnaît pas vos efforts, ni vos attentions, ni ne se rend pas compte de votre fatigue. Il vous ignore complètement car il n’a aucune empathie. Il ne voit pas que la dynamique du couple est très déséquilibrée. Il ne voit pas que vous lui donnez beaucoup plus qu’il ne le fait, que vous vous impliquez beaucoup plus que lui, surtout si vous avez des enfants. Il vous traite avec dédain et vous laisse dans l’isolement le plus total, sans aucune pitié ! En plus, il vous blesse en vous disant que vous êtes seule parce que vous avez des problèmes psychologiques. Il se retire calmement dans ses activités ou devant son ordinateur pour travailler, pour s’amuser ou pour rêver, sans tenir compte de vous. Il part et vous laisse seule à la maison. Vous ressentez clairement qu’il n’y a aucune intimité ni complicité possible avec lui, parce qu’il est attaché par un fil invisible, au phantasme de sa mère. Au sujet du fil invisible, vous pouvez visionner le film « The Phantom Thread », réalisé par Paul Thomas Anderson avec Daniel Day-Lewis et Vicky Krieps.

Comment agissez-vous si vous êtes une dépendante « active » ?

 

À ce stade, vous ressentez le besoin de rétablir votre estime personnelle et votre équilibre. Vous pensez alors à mettre en œuvre un acte de défi, d’indépendance. Peut-être décidez-vous de le trahir ? Pour vous, cette action n’est que symbolique. Elle vise avant tout à vous consoler. C’est également une tentative de restaurer votre autonomie, de récupérer votre pouvoir, votre dignité, votre féminité ou votre masculinité si vous êtes un homme. Il vous faut racheter l’être humain que vous êtes ! Avoir des rapports sexuels avec quelqu’un d’autre est peut-être une façon de vous revaloriser. Vous essayez ainsi de vous débarrasser des miasmes que cette relation malsaine génère. Même si vous ne passez pas à l’acte, il vous arrive régulièrement d’y penser, car vous avez désormais compris que les conduites redondantes de votre narcissique sont extrêmement toxiques. Si vous n’arrivez pas à réaliser votre rêve d’infidélité, peut-être que vous commencez à avoir des conflits et vous menacez de le quitter. Vos explosions ou vos protestations légitimes le prouvent que vous n’êtes pas la personne qui le convient. Le résultat est que les violences conscientes qu’il utilise pour vous éliminer de sa vie, sont ouvertement extériorisées.

Comment agissez-vous si vous êtes une dépendante « passive » ?

 

Dans le cas où votre dépendance affective soit très profonde, vous pensez souvent à la mort. Ou bien, vous souffrez de syndrome de Stockholm. Vous avez peur de la séparation, de l’abandon ou de rester seule, car vous n’êtes qu’un enfant qui a fait déjà l’introjection de son abus. Vous intériorisez sa façon de vous vampiriser. Dans ce cas, l’autorité qu’il exerce sur vous est absolue et définitive. Il est impossible pour vous de dénouer ce lien par vos propres moyens. Tel un zombie, totalement dévouée à son régnant, vous êtes dépersonnalisée, affolée, désorientée et vidée de votre énergie. Vous sympathisez avec votre ravisseur, au point de vous adapter complètement à son abus, à sa religion intérieure, à sa façon de vous faire porter sa rage, à sa façon de détourner les faits en sa faveur contre vous, à sa façon de jeter le blâme sur vous, etc. Vous avez peur de ses menaces.

 

Votre manque de liberté financière :

 

Si vous dépendez financièrement ou socialement de votre manipulateur, vous tenez à lui, surtout si vous avez des enfants. Vous poursuivez la relation aveuglement même si vous souffrez déjà du « burn-out » relationnel. Vous ne pensez pas à vos ressources ou aux solutions possibles pour vous séparer de lui.

Vos déferlements émotionnels :

 

Les comportements redondants de votre narcissique, peuvent déclencher en vous des débordements émotionnels. Lorsque vos émotions se présentent comme une avalanche, c’est que des souvenirs très douloureux font tomber des défenses psychiques qui cachent des décennies de souffrance. Face à vos émotions, le narcissique continue à agir sans aucune pitié. Il se réjouit et jette sur vous sa rage destructrice pour vous rendre folle. Votre souffrance lui laisse indifférent. Vous avez besoin d’aide professionnelle, car peut-être vous souffre déjà d’un TSPT: Trouble de Stress Post-traumatique. Vous pouvez lire ici : Les effets traumatiques de l’abus narcissique.

Vos signes de détresse dans cette phase peuvent être les suivants :

 

  1. Vous vous éloignez de votre environnement, de votre famille et de vos amis, parce que vous avez une honte toxique que vous cachez.
  2. Vous permettez au manipulateur de confirmer la « certitude de base » que vous avez adoptée dans l’enfance et qui gouverne votre vie. Par exemple, si vous croyez : « Il n’y a pas d’amour pour moi », « Je suis seule au monde», « Je ne vaux rien », il fait en sorte que vous confirmiez cette croyance.
  3. Vous commencez à saboter votre carrière ou votre vie professionnelle sans vous en rendre compte. Vous mettez tout de côté, dans le but inconscient de plaire à votre narcissique et de répondre à son agenda. Vous vous dites que peut-être un jour il va accepter de changer ou de faire une thérapie.
  4. Vous entrez dans le déni de ce qui se passe et vous devenez de plus en plus incapable de vous affirmer, d’exprimer vos sentiments et vos émotions.
  5. Vous doutez de vous-même et vous n’avez pas aucune confiance en vous. Vous marchez sur des œufs car vous craignez ses réactions.
  6. Vous commencez à avoir des symptômes psychosomatiques : vous prenez ou perdez du poids, vous développez des migraines ou d’autres symptômes comme de l’insomnie ou des maladies chroniques.
  7. Vous déprimez ou vous vous anesthésiez. Vous devenez un zombie. Vous vous ignorez plus que jamais et vous vous négligez. Cette situation insupportable active vos blessures du passé et la peur terrible de manquer d’amour. Vous pensez souvint à la mort.

 

Quatrième phase : la destruction du fantasme partagé.

 

Dans cette phase, vous ne pouvez plus tolérer la rage passive ou active que votre narcissique exprime contre vous. Si bien il ne peut pas prendre en otage votre âme, car aucun vampire ne peut s’approprier la divinité qui abrite votre cœur, en revanche, il a implanté dans votre esprit son propre virus : son intention de vous détruire ! Le professeur San VAKNIN affirme :

« Dans le but inconscient de s’individualiser et de se séparer de sa mère, votre narcissique vous a tellement niée et dénigrée, que vous avez fait l’introjection de son abus. Ses messages sont devenus les vôtres. C’est ainsi qu’il a réussi à implanter dans votre esprit sa « voix » et son programme destructeur. Vous êtes devenue comme lui, dans le sens que vous agissiez maintenant contre vous-même ! »

 

Sans vous rendre compte, vous devenez narcissique :

 

Sous l’influence de son pouvoir hypnotique, vous êtes devenue aussi narcissique que lui ! Vous ressentez le désir virulent de vous venger de lui et de le détruire comme il l’a fait avec vous. Mais pire encore ! Par l’introjection et intériorisation de son abus, vous vous détruisez vous-même ! Vous êtes de plus en plus malade, physiquement malade. Mais votre narcissique s’en fiche et pense que vous le manipulez. Face à vos émotions et protestations, il continue à jeter sur vous sa rage destructrice pour vous rendre folle ! Si vous vous aimez et vous respectez, à ce moment-là vous arrêtez ce jeu malsain et pensez à la façon de le quitter et de commencer à vous reconstruire. Mais si vous êtes trop dépendante, vous réagissez selon votre typologie.

La dépendante « active » décide de se venger et de trahir son narcissique :

 

Si vous êtes « dépendante active », vous ruminez la voix de votre vampire. Lorsque votre espoir d’amélioration est anéanti, un intense désir de vengeance émerge, pour mortifier le narcissique. C’est peut-être la première fois que vous éprouvez ce désir. Pour commencer, vous l’envoyez des messages dénigrants pour essayer de le détruire. Sous l’impulsion de la colère, vous ressentez le besoin de défier son arrogance et de le faire souffrir autant qu’il vous fait souffrir. Vous devenez agressive et vous le confrontez à sa perversion. Vous l’envoyez des messages dénarcissisantes. Vous lui dites avec hargne qu’il est malade, qu’il est fou, qu’il est sadique, etc.

Votre colère est légitime, mais vous l’exprimez comme une adolescente :

 

Vous tournez votre colère contre lui, pendant que vous continuez à dépendre de lui. Remarquez qu’il a réussi à faire de vous son clone, il vous a transformée en lui. Vous ressentez l’urgence de le vexer, de le blesser, de lui faire sentir qu’il ne compte plus pour vous. Vous décidez de le trahir avec un ami commun et de lui faire savoir. Comme vous dépendez des autres pour exister, vous avez le sentiment que cette tierce personne pourrait être votre bouée de sauvetage dans cette situation où vous périssez. La trahison devient le symbole de votre indépendance. Mais cette action contre lui, reste quand même la preuve de votre dépendance dysfonctionnelle. L’humiliation la plus terrible que vous pouvez imposer à un narcissique est d’arrêter de l’admirer, de l’exposer à son insuffisance et de lui parler ouvertement de sa psychopathie. Par ces messages, il se sentira dénigré. Mais il ferait tout pour rester Maître du jeu ! Il va utiliser vos comportements pour jeter sur vous le blâme et se faire passer par votre victime !

S’il est un narcissique antagoniste, vous fragilisez ses défenses et il peut vous agresser ! Il vous attaquera alors d’avantage ! Le narcissique intensifie le deuxième type d’abus, car son fantasme partagé, qui était d’une grande importance pour lui, s’achève. Il augmente alors le rythme de ses punitions ! Son désir de vengeance devient alors conscient, même si la projection de sa rage sur vous contre le parent qui l’a blessé, ne l’est pas encore. Consciemment, il veut vous faire souffrir ! Il veut vous rendre folle afin de se faire passer pour votre victime et jeter sur vous le blâme ! C’est ainsi qu’il se venge.

S’il est un narcissique cérébral ou occulte, il reste calme. Il va se sentir déstabilisé pendant un bref instant, mais très vite ses mécanismes de défense vont se remettre en place. Il ne peut plus supporter vos émotions, vos protestations chargées de colère, votre besoin de le confronter. Il vous manipule et vous pousse à lui être infidèle. En fait, il a été en contrôle de vos réactions depuis qu’il a commencé son deuxième type d’abus. Par le blâme, il reste dans sa position de victime, de contrôle et de déni. C’est ainsi qu’il se venge.

Comme le disait Sigmund Freud« Son « moi » vous hait, vous déteste, vous exècre, parce que vous êtes devenue la source de son déplaisir ! »

La dépendante « passive » se détruit :

 

Si vous êtes « dépendante passive », vous déprimez de plus en plus, au point de penser au suicide. Vous devenez narcissique en tournant votre colère légitime contre vous-même ! Vous tenez encore à votre narcissique parce que vous souffrez du syndrome de Stockholm ou parce que votre régression d’âge vous empêche d’accéder à vos ressources pour pouvoir partir. Dans ce cas, vous tombez dans une dépression grave et commencez à vous autodétruire. Si vous soufrez du syndrome de Stockholm, vous ne ressentez même pas la colère. Vous êtes tellement paralysée, que vous restez sur place, surtout si vous êtes isolée, ce qui arrive fréquemment aux victimes des narcissiques. Au lieu d’agir, vous vous accrochez encore à votre état de zombie. C’est-à-dire que vous êtes dans le déni de ce qui se passe et vous agissez comme une petite fille qui a besoin de son père ou de son régnant dominateur, pour exister.

Vos signes de détresse sont :

 

  1. Vous entrez dans un état de dépression profonde. Vous souffrez de son absence psychoaffective qui vous déchire et vous pensez souvent à le quitter. Mais vous êtes incapable de le faire.
  2. Vous vous enfermez dans une bulle de contention énergétique et peut-être vous mettez-vous à penser souvent à la mort, voire au suicide. Vous vivez dans un état de peur d’exister et de contrôle.
  3. Vous ressentez la peur de rester avec le narcissique et peur de partir. Peur de perdre ce « personnage » qui est devenu un véritable vampire.
  4. Vos sentiments de honte toxique et de culpabilité, vous empêchent de parler aux autres de ce qui se passe réellement dans votre couple. Vous vous contraignez à l’isolement pour éviter votre propre honte, pour éviter les jugements que vous anticipez des autres.
  5. À cause de votre honte toxique, vous ne pensez pas vos ressources ou à d’autres solutions.
  6. Vous êtes incapable de réagir de façon adulte. À moins de théâtraliser votre souffrance, vous déprimez vraiment. Vous voyez que votre dépression laisse indifférent votre narcissique et cela vous déchire.

Il est fondamental de vous rendre compte que vous n’êtes pas seulement victime d’un pervers narcissique. Vous êtes victime également de votre « moi souffrant », qui est aussi impitoyable que lui. Remarquez que la rage narcissique que vous avez internalisée, se tourne contre vous-même. Par votre besoin de fusion, vous êtes allée très loin dans son jeu. Votre douleur est si intense, que vous pleurez beaucoup. Peut-être que vous pleurez tous les jours, pendant des semaines, voire pendant des mois ! Vous êtes pleinement consciente des traitements abominables que vous subissez, même si vous ne comprenez pas ses motivations psychopathologiques. Cette douleur que vous ressentez, remonte à votre petite enfance. C’est la blessure d’amour, autour de laquelle s’est construit le « personnage souffrant » et dépendant que vous êtes devenue.

Votre personnage souffrant continue à dramatiser son manque d’amour :

 

Identifiée à lui, vous languissez d’amour et votre mémoire vous rejoue les scénarios où votre narcissique semblait vous aimer. Peut-être que vous ressassez les sensations d’abandon, de solitude, de trahison, d’humiliation, d’injustice et de manque d’amour de l’enfant du passé, et celles de l’adulte que vous êtes aujourd’hui. Votre attention se focalise sur le doute de vous-même, sur le vide intérieur et le manque d’amour que vous ressentez. Quand cet enfer devient votre seule réalité, vous pourriez vous suicider ! Ou bien, si vous êtes anesthésiée psychologiquement, vous vous suicidez psychiquement en devenant un zombi.

Le narcissique dramatise sa rage en se croyant votre victime :

 

Quand votre narcissique dramatise sa rage, passive ou active, vous souffrez tellement, que vous êtes obligée de remarquer qu’il ne vous témoigne aucune empathie. Pire encore ! Il a des attitudes dédaigneuses et sarcastiques à votre égard. Il parle de vous à sa famille de façon méprisante. Il ne vous respecte pas, il ne vous console pas, il ne vous embrasse pas, il vous empêche de communiquer, il vous dit que votre souffrance lui laisse indifférent, que vos larmes tombent sur lui comme la pluie sur les plumes d’un canard. Il vous fait porter sa rage, pendant qu’il reste maître de la situation. Il ne vous donne aucune attention, aucun signe d’humanité ! En essayant de rapporter un triomphe symbolique sur vous, il peut devenir très violent et se sentir extatique de vous voir souffrir. Il fait en sorte que vous devenez folle et que vous vous détruisez. C’est ainsi qu’il s’accroche à son sentiment d’importance, de supériorité, à la bonne santé mentale qu’il croit avoir. Si ce type d’interaction continue, votre vie pourrait ressembler à celle dramatisée par Jean Gabin et Simon Signoret dans le film « Le chat » sorti en 1971, réalisé par Pierre Granier-Deferre. Finalement, il vous condamne, vous dénigre et vous élimine de son cercle familial et social en vous diffamant. Il ne dira jamais à sa famille comment il vous a traitée. Si vous avez des enfants, vous pourriez découvrir peut-être, que sous l’influence de leur père narcissique ils vous méprisent. Pendant que vous périssez, votre narcissique se sent vainqueur, il est radiant et plein d’énergie !

Le professeur Sam Vaknin déclare :

Votre souffrance est sa guérison et votre crucifixion est sa résurrection ! 

 

Cinquième phase : l’effondrement de votre personnage.

 

Ce type de relation se termine quand le narcissique vous expulse de sa vie parce que vous ne le satisfaites plus. Aussitôt qu’il considère que vous n’êtes plus la source de son approvisionnement, il vous élimine de sa vie. Pendant la séparation, sachez qu’il vous efface comme vous supprimez d’un clic vos documents dans l’ordinateur. Si c’est vous qui partez, il ne se sent pas concerné, mais il vous accuse de l’avoir quitté, alors qu’il vous a poussée à le faire. Vous êtes confrontée à ce mur de déni, d’insensibilité et d’arrogance. Si vous essayez de vous suicider, il ne va rien ressentir ! Il ne fait le deuil de personne. Il vous a déjà oubliée, pendant que vous faites un deuil prolongé. Après qu’il vous ait quittée, son programme compulsif et répétitif commencera avec quelqu’un d’autre. Pour aggraver les choses, en raison de ses insuffisances, il ne supporte pas d’être redevable à qui que ce soit. Il fabrique la certitude de ne rien vous devoir. Si vous ne défendez pas vos droits, il va profiter de vous. Vous devez consulter un avocat pour éviter qu’il ne vous laisse à la rue !

Votre stress post-traumatique :

 

À ce stade, votre état de choc n’est pas à minimiser. Il est factuel, il est organique. Vous sentez votre corps comme s’il était en contact avec un câble électrique et vous n’arrivez pas à dormir. Vous souffrez de Stress Post-traumatique. Vous êtes déprimée et vous avez besoin d’aide. Cherchez de l’aide ! Parlez avec une amie ou avec un ami et consultez un médecin et commencez une thérapie avec un professionnel. Avec beaucoup de bienveillance, allez à la rencontre de la douleur d’avoir été instrumentalisée et rejetée, utilisée et abandonnée, trompée et trahie, maltraitée et humiliée, dominée et traitée injustement. Comme vous êtes en état de régression d’âge, tous vos traumatismes d’enfance font surface dans votre conscience et vos interprétations infantiles de la réalité sont réactivées. Dans cet état, vous pourriez mettre très longtemps à faire votre deuil, car vous croyances hypnotiques se tournent contre vous. Lisez l’article intitulé : Les effets traumatiques de l’abus narcissique.

Votre attention se focalise sur le doute, le manque, la perte et le vide :

 

Par exemple, vous pensez que vous ne vous en remettrez jamais parce que votre vie et vos rêves sont détruits à jamais. Vous pensez que votre innocence et le monde, qui avant était fondamentalement « bon » à vos yeux, ont disparu à jamais. Vous pensez que les lieux que vous chérissiez ou que vous teniez pour sacrés, seront à jamais tachés par le narcissique. Vous pensez que la meilleure chose à faire est de vous enfermer pour toujours et de ne pas vivre. Vous pensez que vous serez seule et sans amour pour le reste de votre vie, etc.

Dans votre esprit se rejoue une triple absence :

 

Premièrement, votre esprit rumine l’identité d’absence du narcissique. Vous avez fait l’introjection et intériorisation de son absence psychoaffective qui est déchirante.

Deuxièmement, votre esprit rumine l’absence d’engagement financier de sa part, car il ne vous paie pas ce qu’il vous doit, ou pire, vous avez perdu votre maison !

Troisièmement, votre esprit rumine son absence physique après la séparation et les occasions où il se rendait utile.

C’est l’enfer ! Sortez de cette folie hypnotique !

 

Par un processus d’introspection, vous allez questionner et court-circuiter l’absence entretenue par votre « moi souffrant ». Vous allez vous réveiller de votre hypnose identitaire. Croyez-moi, ce que vous vivez est un effondrement réellement salutaire. C’est l’opportunité qui vous présente la vie pour vous réveiller définitivement de votre structure psychologique infantile et de votre dépendance affective dysfonctionnelle. Grâce à cette expérience pénible, vous allez évoluer enfin vers votre autonomie psychoaffective et émotionnelle. Pour le moment, consacrez-vous donc à vous aimer réellement. Il est essentiel de vous témoigner d’empathie. Vous pouvez lire l’article intitulé : Le pouvoir transformateur de notre empathie.

 

Le grand poète persan Rûmî, (1207-1273), affirmait :

 

« Votre tâche n’est pas de chercher l’amour, mais de découvrir et de démanteler toutes les barrières que vous avez construites contre l’amour. »

 

Pour obtenir des informations sur mes cours de déshypnose, cliquez ici : Cours pour devenir votre propre guide et thérapeute.