L’inceste psychoaffectif, aussi appelé inceste dissimulé, est un abus psychologique perpétré par de nombreux parents immatures. Ils instrumentalisent leurs enfants pour entretenir un lien fantasmatique avec l’un de leurs parents, dont ils ne se sont jamais séparés. Comme ils ne savent pas que leur psyché est figée dans l’enfance, ils font de leurs enfants leur partenaire romantique et leur parent. C’est ainsi qu’ils empêchent leurs propres enfants de se séparer d’eux et d’évoluer vers leur Autonomie psychoaffective et émotionnelle.

L’inceste psychoaffectif, s’inscrit dans le cadre d’une relation triangulaire

Pour expliquer les effets traumatiques que l’inceste dissimulé génère, examinons d’abord ce qu’est une relation triangulaire. Il s’agit d’une interaction dysfonctionnelle, où une troisième personne est introduite dans le couple par l’un de ses membres. Cela se passe sans le consentement du partenaire qui n’est pas au courant de l’infidélité. Ou, s’il/elle est conscient(e) et partiellement d’accord, il/elle n’est pas inconscient(e) de ce qui génère sa suradaptation. Les deux participants qui initient une relation triangulaire sont immatures et ne sont pas conscientes des intentions de l’autre. Le membre du couple qui ignore ou accepte la présence de la troisième personne, se sent profondément insécurisé.

Que pousse les gens à chercher une relation triangulaire ?

La plus part des personnes qui aiment les relations triangulaires, souffrent d’un conflit interne qui trouve son origine dans la petite enfance. Elles n’ont pas pu évoluer vers leur autonomie psychoaffective, car elles ont devenues l’objet d’un parent qui les a utilisées et instrumentalisées. Par conséquent, elles entretiennent un lien fantasmatique avec ce parent, et ne se sont jamais séparées de lui. Sans s’en rendre compte, elles cherchent à s’individualiser et à se séparer du parent qui les a blessées. Pour cette raison, inconsciemment, elles se servent de leur partenaire sur lequel elles projettent leur besoin compulsif d’infidélité. Elles utilisent le discours induit, la manipulation, la dissimulation, le mensonge ou la stratégie de la peur, pour pousser leur partenaire à s’adapter à leur besoin d’avoir une relation triangulaire. C’est ainsi qu’elles contrôlent leur partenaire, se sentent maîtres du jeu et rapportent un triomphe symbolique sur le parent qui les a blessé.

Les interprétations erronées faites sur la relation triangulaire

Les personnes qui ont un besoin compulsif d’être infidèles pensent qu’elles équilibrent leur humeur par les relations triangulaires. Elles se dissent que la relation triangulaire les permet de faire face aux conflits dans leur couple, que c’est un signe de bonne santé, de liberté personnelle, de pouvoir émotionnel ou d’autonomie. Selon l’intention et les fantasmes inconscients de chacun, la relation triangulaire semble être utile. Mais ce n’est pas le cas. En réalité, elle est extrêmement destructrice, car elle ne se limite qu’à des expériences romantiques ou sexuelles. La relation triangulaire est utilisée, inconsciemment, pour confirmer la régression d’âge, l’insécurité, la méfiance et l’anxiété que toute personne immature ressent au fond d’elle-même. Les personnes qui entretiennent des relations triangulaires sont incapables de créer une relation saine et épanouissante, qui leur permettrait de grandir dans l’amour et la réciprocité.

La relation triangulaire utilisée comme stratégie de vengeance

Lorsqu’une personne projette la rage de sa blessure archaïque sur son/sa partenaire, elle peut utiliser facilement la tromperie comme stratégie de vengeance. Par exemple, les pervers narcissiques, hommes ou femmes, entretiennent un « fantasme partagé » vindicatif. Pour comprendre ce qu’il est, vous pouvez lire ici l’article intitulé : Les 5 phases de la relation narcissique/dépendant.
Brièvement expliqué, toute personne narcissique vit dans un état permanent de régression en âge. Elle punit sa mauvaise mère toute-puissante, en la transférant sur son/sa partenaire. Elle utilise la stratégie du détournement. Elle commence par blesser son/sa partenaire en annonçant son infidélité ou son besoin de liberté sexuelle. Ensuite, si le partenaire exprime son désaccord, le narcissique détournera ses protestations en sa faveur. Elle accusera le/la partenaire de ne pas respecter « leurs » conventions. En fait, ces conventions n’ont jamais été discutées au préalable. Mais, si par hasard, elles ont été considérées, elles n’ont pas été complètement acceptées par le partenaire. Les conventions ont été imposées par le/la narcissique, qui utilise un discours hypnotique pour obtenir ce qu’il/elle veut.
Il est facile pour une personne narcissique de parler avec sagesse de liberté sexuelle ou du « mariage ouvert ». Il s’agit d’une forme de bigamie dans laquelle les deux partenaires conviennent que chacun peut avoir des relations sexuelles extraconjugales, sans que cela soit considéré par eux comme une infidélité. Ils utilisent le concept de « confiance ». Se servant de cette notion, la personne narcissique détermine ses conventions, qui ne sont jamais claires. Si son/sa partenaire transgresse les conventions, elle se sentira trahie et continuera à déployer son programme de vengeance et d’infidélité.

La régression d’âge dans les relations triangulaires

Dans le cas des narcissiques, la régression d’âge est indiscutable. Lorsqu’ils transfèrent leur mauvaise mère sur leur partenaire, et qu’ils se servent d’une tierce personne, ils punissent leur partenaire devenu(e) leur mère. Pour d’autres personnes, la tierce personne devient un « sauveur ». En état de régression en âge, elles font un transfert « positif » sur cette personne et l’idéalisent ensuite. Cette idéalisation provient de la période de leur vie où elles idéalisaient le parent dont elles ne pouvaient pas se séparer. Elles n’ont pu jamais s’individualiser, ni atteindre leur autonomie psychoaffective. C’est le cas des personnes qui établissent une relation triangulaire avec leur « gourou » par exemple. Ce dernier représente pour elles une sorte de messager divin ou de sage, sur lequel elles projettent l’idéalisation qu’elles avaient pour maman ou papa au stade de bébé. Le gourou, qui profite de ses suiveurs, est certainement un narcissique qui vit en état de régression d’âge. Il fait donc le transfert de sa mauvaise mère sur sa partenaire, et la punit en utilisant toutes les femmes prêtes à l’adorer et à avoir des relations sexuelles avec lui. Les adeptes, qui vivent en état de régression, lui donnent le pouvoir de les « guider ».

La « relation » triangulaire sans la présence d’une tierce personne

D’une manière générale, les personnes obsédées par les relations triangulaires se servent de toute autre personne disponible. Mais lorsqu’il n’y a pas de tierce personne avec qui avoir des rapports sexuels et d’interactions existantes, certaines se contentent de fantasmes. Elles n’ont besoin de personne, car l’autre n’est qu’un « objet » de leur propre psyché. Dans ce cas, ils murmurent leurs fantasmes à leur partenaire pendant l’acte sexuel. Ou bien, ils parlent ouvertement de leurs expériences passées. Ou encore, ils affirment leur droit d’être infidèles, car elles sont dans un état de conscience élevé, qui leur permet de vivre dans l’instant présent et dans une relation ouverte.

Mais, qui est la tierce personne ?

En général, il s’agit d’une personne qui vit aussi en état de régression d’âge et qui se sente inférieure. Si c’est le cas, elle souffre de codépendance affective, de peur d’être abandonnée, de manque de confiance en soi, etc. Cette personne sait qu’elle n’est qu’une étrangère dans la vie du couple et elle accepte de ne pas être vraiment importante pour eux. La personne qui a des relations sexuelles avec elle, se sert de cet « objet » externe afin d’obtenir des résultats positifs dans l’interaction avec son/sa partenaire, qui est beaucoup plus important que la tierce personne.
La tierce partie peut être un jeune homme par exemple, qui vit également en état de régression d’âge. Mais il permet à la femme qui aime les relations extra-conjugales, de se valoriser et/ou d’avoir toutes sortes d’expériences qu’elle ne peut pas avoir avec son partenaire de vie. Ou bien, la tierce personne, peut être un ami ou une amie du couple, qui s’introduit dans l’intention conscient ou inconsciente, de blesser l’un de deux.

La tierce personne peut être quelqu’un d’important au niveau social

Ces personnes, sont beaucoup plus appréciables dans la vie de celui ou celle qui aime les relations triangulaires. Comme nous l’avons vu, il peut s’agir d’un gourou idéalisé par toute une communauté. Mais aussi, ce peut être quelqu’un de bien placé dans le monde de la politique, de la haute couture, de la haute technologie, de la science, etc. La personne qui couche avec un V.I.P. ou avec un BCBG, ou avec un grand Gourou, obtient à la fois la reconnaissance d’avoir été choisie par cet être spécial, mais aussi la jalousie de certains membres de la communauté. Cela lui donne le sentiment d’être reconnue et valorisée. Elle se dit que grâce à cela, elle peut continuer à maintenir une relation avec son/sa partenaire, qui n’est pas très important.

L’enfant utilisé comme troisième personne

Comme nous l’avons vu, de nombreuses parents ont une relation triangulaire avec leur propre enfant. Elles en font leur partenaire romantique ou leur compagnon de substitution. Cela détruit l’évolution psychique de l’enfant, qui ne pourrait jamais atteindre son autonomie psychoaffective.
Par exemple, l’une de mes clientes me racontait que la mère de son ex-conjoint maintient un inceste psychologique évident avec son fils. Durant toutes les années de leur relation, elle manipulait son fils au point d’en faire intrusion dans leur couple comme s’il s’agissait d’une relation triangulaire acceptée par elle. Ils voyageant toujours ensemble et il se sentait obligé de donner les mêmes cadeaux aux deux femmes. Un jour, il a mis fin à leur relation de couple, en annonçant qu’il allait avoir un enfant avec une femme appréciée de sa maman. Il a remporté ainsi un « triomphe symbolique » sur sa partenaire, pour se venger de sa mère incestueuse et possessive. Mais en la rejetant de cette manière, cet « enfant » traumatisé ne faisait que confirmer l’inceste en continuant à accepter l’emprise de sa mère.

En quoi l’inceste psychoaffectif est différent de l’inceste sexuel ?

L’abus sexuel est perpétré par un parent prédateur narcissique ou par un pédophile psychiquement malade. Ce type de parent hypnotise l’enfant qu’il va violer, en utilisant une forme de manipulation élaborée appelée « toilettage » ou lavage de cerveau. Au moyen de certains gestes plaisants et attentionnés, il calme l’inquiétude de l’enfant au point de l’amener à lui faire confiance. Il lui fait croire qu’il est « bien intentionné ». Il fait douter l’enfant de lui-même, de son interprétation de l’abus, de ce qu’il peut accepter ou pas, de l’importance de ce qui se passe, de « qui » fait « quoi » et qui a fait « quoi » à « qui ». Ses stratégies mélangées s’appellent en anglais : « gaslighting », mot traduit en français comme « détournement cognitif ». Quand un parent transgresse les frontières psychocorporelles de son enfant, par le « gaslighting », ce dernier ne peut que se soumettre en confondant l’amour avec l’abus. Mais en fait il se sent fautif, profondément coupable et honteux. S’il en parle, il serait accusé par le parent prédateur d’avoir menti ou d’avoir provoqué son désir pour lui.

L’inceste psychoaffectif, quant à lui, est perpétré inconsciemment par des parents immatures qui pratiquent l’inceste dissimulé pendant de nombreuses années. Par conséquent, ils sont incapables de répondre aux besoins fondamentaux de leur enfant. Ils ne peuvent pas lui donner de l’ARA : Amour, Respect et Attention. Pourquoi ? Parce qu’ils ne le voient pas tel qu’il est. Ces parents confondent « amour » avec « instrumentalisation ». Ils ne respectent pas les frontières psychoaffectives de leur enfant. Ils l’empêchent de s’individualiser et d’évoluer vers son Autonomie  psychoaffective et émotionnelle.

Bien que ce type d’inceste psychoaffectif n’implique pas d’abus sexuel, c’est une relation triangulaire imposée par le parent incestuel sur l’enfant. Ce parent utilise également certaines stratégies hypnotiques. Par exemple, il fait sentir à son enfant qu’il/elle est spécial(e) et différent(e) de ses frères et sœurs.

La dynamique incestuelle du couple parental 

Dans un couple, où l’un de parents est incestuel et l’autre parent ne se rend pas compte des conduites de son partenaire, les deux parents sont infantiles. Inconsciemment, ils font rentrer l’enfant dans la dynamique du «Triangle de Karpman», connu également sous le nom de triangle dramatique. Il s’agit d’une relation à trois, où chacun joue un rôle : l’un des adultes joue le rôle de bourreau ou de persécuteur, pendant que l’autre joue le rôle de victime ou de persécuté. Leurs enfants jouent le rôle de sauveur de l’un de leurs parents.

Voici un exemple du triangle dramatique

Si le parent persécuteur est le père, il se fait passer par la victime devant sa fille aînée. Il attire son attention et fait d’elle sa salvatrice, sa petite maman et/ou sa compagne romantique. Alors que la mère victime, attire l’attention de son deuxième enfant. Il deviendra son sauveur, son petit papa et/ou son compagnon de substitution. Aucun des deux parents ne donne une réelle présence à son enfant. Voici le cadre :

  • Le père qui joue le rôle de bourreau, se positionne comme étant supérieur. Il attaque sa partenaire, la brime, l’humilie, l’exploite, lui donne des ordres et établit ses propres règles. Il considère sa partenaire comme étant inférieur à lui.
  • La mère qui joue le rôle de victime se positionne comme inférieur. Inconsciemment, elle s’apitoie sur son sort devant ses enfants, tout en attirant les comportements invalidants et dénigrants de son partenaire. Elle ne peut pas poser ses limites. Par ailleurs, si elle pouvait les poser, elle quitterait cette relation.
  • L’enfant qui joue le rôle de « sauveur » ou de « salvatrice », n’apporte qu’une aide illusoire à l’un de ses parents. Il est incapable d’identifier les jeux de pouvoir psychologiques qui se jouent entre eux. Il ne peut pas éviter donc d’adopter ce rôle émergeant au sein de couple parental. Il confondra ainsi « l’amour » avec « l’inceste psychoaffectif » dont il est l’objet.
Les conséquences de l’inceste dissimulé

L’enfant qui est instrumentalisé pour équilibrer le dysfonctionnement du couple, pour compenser la solitude du parent incestueux, ou pour palier le manque d’amour du parent victime, se sent immensément seul. Comme aucun des deux parents ne lui donne une réelle présence, il se sentira également vide ou en manque d’amour pour le reste de sa vie. Il idéalise alors le parent incestuel et il fait une introjection de son abus. Il s’agit d’un processus inconscient par lequel l’image du parent incestuel est intériorisée et incorporée à son « moi » psychique. Il devient ainsi fidèle à ce parent. En devenant la victime de deux parents, qui jouent, chacun à leur tour, le rôle de victime, l’enfant va figer dans son esprit un rôle de « sauveur ».  C’est ainsi qu’une activité hypnotique va s’installer et se consolider en lui. Ce sera son « hypnose identitaire ».

L’enfant perd son sens essentiel de l’être, son sens de « Je suis ».

Il adoptera alors une « fausse identité ». Face aux situations qui impliquent une réponse psychoaffective, l’enfant devenu adulte réagit par les mécanismes inconscients du « personnage » infantile figé dans l’enfance. C’est-à-dire que sur le plan psychologique, il ne peut pas se séparer de lui pour acquérir sa propre individualité. Il ne peut donc pas évoluer vers son Autonomie psychoaffective.

« L’enfant, victime d’inceste dissimulé, n’est jamais vu pour ce qu’il est ».

À ce sujet, le Docteur Canadien Gabor Maté affirme :

« Le fait que les enfants ne sont pas vus pour ce qu’ils sont,
est la cause meilleure du traumatisme psychologique dans notre société ».

Les conséquences sont :

  • L’enfant victime d’inceste psychoaffectif, doute de lui-même et croit qu’il n’est pas ce qu’il devrait être. Il se sent fautif, coupable et honteux d’être ou d’exister.
  • Secrètement, il se sent mauvais ou anormal, ou sans valeur, ou incapable et incompétent, ou inadéquat et nul, ou sans place dans ce monde, ou inexistant, ou seul dans un monde hostile, ou inférieur et incomplet, ou impuissant et démuni, ou sans amour.
  • En occultant sa croyance de base et en refoulant ses émotions, il adopte un « faux self ».
  • Se prenant pour son « faux self », qui est basé sur sa sensation inconsciente de ne pas être ce qu’il « devrait » être, il continue à refouler sa culpabilité, sa honte toxique et sa colère légitime.
  • Pour compenser ses émotions refoulées, il développe par exemple, des attitudes de responsabilité et d’impeccabilité. Mais au même temps, il développe dysfonctionnement relationnel et il souffre de dépression, d’anxiété chronique, de troubles alimentaires, d’une faible estime de soi, etc.
  • D’une manière fantasmatique, il maintient le lien du couple parental et l’ensemble familial. Il s’agit d’un rôle psychologique qui devient une charge supplémentaire pour l’enfant, particulièrement lorsque l’autre parent est dans le déni de ce qui se passe.
  • Il ressent de la colère contre le parent qui ne le défend pas du parent incestuel. Mais comme il réprime sa colère, il va lui traiter comme s’il était inférieur au parent incestuel, qui est idéalisé.
  • En fait, la dynamique familiale dysfonctionnelle influence ses réponses par des systèmes de croyances hypnotiques, non identifiés ni conscientisés par l’enfant.
  • Ses frères et sœurs ressentent de la jalousie à son égard, car ils interprètent comme de l’amour le lien malsain que le parent incestuel établit avec son enfant préféré.
L’hypnose identitaire générée par l’inceste psychoaffectif

L’hypnose identitaire, est le « personnage » adopté inconsciemment par l’enfant. Ce « personnage », qui émerge de sa confusion identitaire, s’appelle aussi « faux moi » ou « faux self ». Son hypnose identitaire affecte sa vision de soi et du monde.

Le célèbre pédiatre anglais devenu psychanalyste, Donald W. Winnicott a affirmé :

 

« Les enfants abusés et traumatisés n’osent pas espérer de l’amour ».
  • L’enfant victime d’inceste psychoaffectif, idéalise le parent qui abuse de lui, au point de développer la croyance que sans sa mère idéalisée ou sans son père idéalisé, il ne peut pas exister.
  • Il devient le dépositaire de la névrose ou du trouble de personnalité du parent incestuel.
  • Il s’adapte aux demandes implicites de parent qui abuse de lui.
  • Il se croit responsable du malheur du parent qui exerce l’abus incestuel sur lui.
  • Il développe des troubles alimentaires tels que la boulimie et l’anorexie.
  • Il devient dépressif, rêveur, déconnecté de son être authentique et des autres.
  • Il présente une difficulté à nouer et entretenir des amitiés et s’isole s’il se sent inférieur.
  • Il a des conflits ou tensions avec les frères et sœurs et/ou avec l’autre parent.
  • Dans sa vie d’adulte, il cherchera à plaire, à aider et à combler les besoins de personnes qui ne lui apporteront que des désillusions.
  • Ou bien, il va se renfermer en lui-même et deviendra un narcissique occulte.
Les enfants qui dans ce contexte, développent une Auto-Orientation ne tournée que vers Soi, (AOS), deviennent narcissiques dans leur vie d’adultes.
  • Dans ce cas-là, hommes ou femmes, développent un type de narcissisme introverti ou occulte. Dans mon livre « L’Enfer narcissique, sortez de cette folie hypnotique », vous y trouverez la description de ce type de narcissiques. Pour lire le sommaire du livre, cliquez ici.
  • Les personnes atteintes de narcissisme occulte, souffrent d’un complexe d’infériorité, mais secrètement, elles se sentent supérieures.
  • Elles ne savent pas attirer le ravitaillement narcissique que les narcissiques extrovertis soutirent aux autres pour exister, car elles ont peur de se rapprocher des autres.
  • Elles sont psycho émotionnellement rigides, perfectionnistes et se sentent blessées par la moindre critique ou par la moindre erreur commis par les autres.
  • Elles auront des problèmes relationnels parce qu’elles ont peur de l’intimité et parce qu’elles n’ont pas d’empathie.
  • Inconsciemment, elles sont toujours fidèles au parent qui les a instrumentalisées.
  • Ces personnes seront toujours célibataires et autoérotiques. Ou bien, elles n’auront que des partenaires mariés. Ou bien, elles auront des mariages de courte durée et peut-être qu’elles n’auront pas d’enfants.
  • Elles peuvent développer une dépendance aux drogues ou à l’alcool.

Les enfants qui développent une Auto-Orientation ne tournée que vers Autrui (AOA), souffrirons de dépendance affective dans leur vie d’adultes. Voir l’article sur ce thème ici.

  • Ces personnes, hommes ou femmes, deviennent super-empathiques et ont des problèmes relationnels parce qu’elles se font utiliser.
  •  Elles vivent en état de régression infantile de façon permanente.
  • Elles trouvent des partenaires qui agissent comme leur père, et avec lesquels, elles souffrent de leur propre dépendance affective.
  • Contrairement aux narcissiques, elles sur idéalisent leur partenaire et répondent à ses demandes infantiles, car ayant été conditionnées par leur parent incestuel, elles ont un besoin compulsif de se donner à l’autre comme s’elles étaient un objet de consumérisme.
  • Elles sont peur du rejet et développent le besoin compulsif de faire plaisir aux autres.
  • Elles ont le besoin compulsif de faire passer les besoins des autres avant les siens.
  • Elles ne savent pas écouter leurs besoins fondamentaux, surtout face aux autres.
  • Elles ne savent pas poser leurs propres limites psychoaffectives.
Linceste psychoaffectif dun père patriarcal et autoritaire

Tout au long de ma vie professionnelle, j’étais en contact avec des femmes qui avaient grandi dans un système patriarcal autoritaire. Leurs pères, qui étaient manifestement bloqués au stade narcissique de leur développement infantile, exerçaient un pouvoir sur elles et dominaient la famille. Lorsque ce type de père est atteint de trouble de la personnalité narcissique, il se positionne comme étant supérieur.
En réaction à son propre doute ontologique ou doute d’être, il enferme la famille dans son monde mental et décide tout pour tous. En refoulant sa honte toxique, il contrôle la famille à son gré : ils est sévère, dominant, critique, violent, punitif et jaloux. Ils utilise la terreur, l’humiliation ou le dénigrement pour contrôler la famille. Il impose les règles suivantes non discutables :

  • L’obéissance aveugle.
  • La répression des émotions, hormis la peur.
  • La destruction de la volonté individuelle.
  • La répression de toute idée opposée aux siennes.

L’obéissance aveugle est considérée comme vertueuse, car elle s’inscrit dans les notions de « bien » et de « mal ». Ce type de pères exerce une pression psychologique sur la famille pour obtenir la soumission totale de ses sujets. Il prenne en grippe l’un de leurs enfants, peut-être le préféré de son épouse. Il fait de l’une de ses filles sa compagne romantique. En montrant une préférence pour elle, ce père possessif utilise son autorité suprême pour la traiter comme si elle lui appartenait. Il attire également son attention et son amour par son côté enfantin et fragile, par sa solitude et son vide ou par son jeu de pouvoir où il se fait passer pour une victime de sa femme. Lissez ici l’article intitulé : Les antidotes contre la famille toxique. Vous y trouverez divers types de famille toxique.

Concrètement, ce père fait plusieurs choses pour posséder sa fille :

Il amène sa fille faire du shopping avec lui, ainsi qu’à faire de longues promenades sans le reste de la fratrie. Il rendre visite à sa famille avec elle pour voyager ensemble. Il l’invite à faire du bricolage ou du jardinage avec lui. Il l’invite à s’asseoir avec lui à table pendant qu’il boit son vin ou sa liqueur. Il l’amène à acheter des cadeaux et à jouer le rôle du Père Noël avec lui. S’il est un intellectuel, il parle de culture avec elle et lui lit des paragraphes entiers, excluant sa propre femme de la conversation. S’il a une maîtresse, il l’emmène pour lui rendre visite et la pousse à jouer avec ses enfants. Il crée une complicité entre eux, excluant son épouse. Il montre sa jalousie à sa fille. Il pose des questions fréquentes telles que : « À qui parles-tu ? Qu’est-ce que tu regardes ? » Il empêche sa fille d’aller à des fêtes. Il ne supporte pas de la voir parler avec des jeunes de son âge. Il la punit pour sa désobéissance et la fait se sentir coupable.

Mes clientes, victimes de l’inceste psychoaffectif, présentaient les signes suivants :
  • Dans la période de l’enfance, elles ne pouvaient pas se séparer de leur père sur le plan psychoaffectif et dans leur vie d’adultes, elles sont restées bloquées dans ce lien fantasmatique.
  • Elles confondaient l’amour, avec l’instrumentalisation ou l’utilisation dont elles étaient l’objet.
  • Elles croyaient qu’elles appartenaient à leur père et qu’elles lui devaient une loyauté absolue.
  • Elles sont devenues des petites filles soumises et timides qui s’isolaient pour rêver.
  • Ou bien, elles se sont dévouées à leurs études.
  • Dans la période de l’adolescence, elles étaient subordonnées au père qui les possédait par sa jalousie et les empêchait d’avoir des relations avec des jeunes de leur âge.
  • Elles sont refoulées leur colère légitime, car elles vivaient dans la terreur des réactions de leur père. Elles ont développé une violence passive.
  • Elles se sentaient profondément coupables et honteuses d’elles-mêmes, sans savoir pourquoi.
  • Dans leur vie adulte, elles ne pouvaient pas avoir d’autres hommes que leur père, ou bien elles comparaient les hommes à leur père idéalisé.
  • Elles se jugeaient sévèrement et avaient une peur terrible du rejet.
  • Elles présentaient tous les symptômes déjà décrits antérieurement. Par exemple, l’anorexie et la boulimie.
  • Inconsciemment, elles vivaient toutes sous l’emprise de leur père, sans pouvoir s’en échapper.
  • Elles n’ont pas développé leur autonomie psychoaffective, ni leur intelligence émotionnelle.
  • Elles ne pouvaient pas poser leurs frontières psychoaffectives.
  • Elles n’écoutaient pas leurs besoins fondamentaux.

 

Le philosophe français Jean Paul Sartre a dit :

 

« La perception du monde, y compris des autres, change lorsqu’une autre personne apparaît. Nous absorbons son concept de « l’autre » dans le nôtre ».

Dans les séances que j’accompagne, mes clients entrent littéralement en transe en répétant leur histoire. En état de transe, les femmes qui présentent les signes d’inceste psychoaffectif, découvrent la demande implicite et terrifiante de leur père : « Sois ma compagne ». Cette demande fantasmatique produit chez elles un reproche inconscient contre elles-mêmes, car elles ne sont pas elles-mêmes. Elles sont devenues le « discours » de leur père. Elles sont devenues l’extension du « moi » de leur père.

« Les femmes victimes d’inceste psychologique, n’écoutent que la voix des autres dans leur esprit, mais jamais elles n’écoutent la « voix » de leur Être authentique ».

Quand c’est la mère qui impose un matriarcat, les effets traumatiques sont les mêmes pour les enfants. Les garçons, sont atteints également du trouble de la personnalité narcissique. Cliquez ici pour lire un article sur le sujet.

Linceste psychoaffectif dune mère souffrant de dépendance affective

Des conduites similaires se présentent chez les femmes qui, souffrant de dépendance affective et du syndrome d’Écho, ont resté bloquées dans les deux premières étapes de leur évolution infantile, entre l’âge de zéro à 4 ans. Elles font de leurs enfants leur maman, leur papa ou leur confident(e). Ils poussent leur garçon à jouer leur le rôle de compagnon de substitution. Ou bien, elles font de leur fille leur compagne de substitution. L’enfant instrumentalisé, est utilisé pour remplir leur vide psychoaffectif et existentiel de sa maman.
Concrètement, s’il s’agit de sa fille, la mère crée une relation fusionnelle avec elle. Elle peut, par exemple, dormir avec sa fille jusqu’à l’adolescence, se doucher avec elle, faire beaucoup de choses ensemble : du shopping, de longues promenades ensemble, rendre visite à sa famille et voyager avec elle. Elle peut faire de sa fille son amie et sa confidente.
S’il s’agit de son fils, la mère crée une relation fusionnelle avec lui. Peut-être qu’ils ne dormiront pas ensemble, ni ne se doucheront ensemble, mais la mère pourra se montrer nue devant lui. C’est certain, elle ferait de lui son complice et ils feront beaucoup de choses ensemble : des balades, le shopping, les visites à sa famille, des voyages ensemble, etc.

Comment se remettre de l’inceste psychoaffectif ?

Albert Ellis, fondateur de la thérapie rationnelle émotive et précurseur des thérapies cognitives comportementales a dit :

 

« Le vécu d’un enfant ne provoque aucune réaction émotionnelle spécifique.
C’est le système de croyances de l’individu qui produit ses réactions
».

Se remettre d’une relation abusive n’est pas quelque chose que vous pouvez faire seul(e). Surtout au départ, vous avez besoin d’être accompagné(e) pour identifier votre système de croyances, ainsi que pour apprendre à démanteler les mécanismes qui contrôlent votre vie.

Le psychiatre et psychanalyste américain Harry Stack Sullivan a dit :

 

« Les gens sont des produits de leur environnement ».

Cela dit, il est important de savoir à quel type de système dysfonctionnel vous avez appartenu dans l’enfance et quel type de conditionnement s’est établi en vous à partir de ce système familial.

L’écrivain Boris Cyrulnik né à Bordeaux en 1937, a dit :

 

« Le traumatisme se compose de la blessure et de la représentation de la blessure.
Les interprétations des événements, transmisses par les adultes aux enfants,
constituent l’expérience post-traumatique la plus dommageable pour les enfants.
Ces interprétations sont plus dommageables et accablantes que l’expérience elle-même
».

Pour vous libérer des symptômes générés par l’inceste psychoaffectif, il est indispensable de remettre en question le « personnage » que vous « croyez » être.

Fritz Perls, fondateur de la Gestalt-thérapie a dit :

 

« Le sens de la réalité est créé par la façon dont nous voyons et percevons
nos expériences, et non par les événements eux-mêmes
 ».

Pour vous réveiller de votre « hypnose identitaire » il est essentiel de transcender les points de vue et les perceptions de la réalité du « personnage » adopté dans l’enfance. Pour cela, vous devez investiguer « ses » croyances, « ses » perceptions, « ses » distorsions cognitives, toutes figées dans votre psychisme depuis la petite enfance. Pour évoluer vers votre Autonomie psychoaffective et émotionnelle, il est essentiel de tourner votre attention vers l’Être authentique que vous êtes. C’est un processus de déshypnose qui vous permettra de ressentir la joie simple d’être, dans toutes les circonstances de votre vie et en temps présent.

Vous pouvez assister à un cours sur le trouble de la personnalité narcissique. Et/ou vous pouvez prendre un cours pour devenir votre propre guide et thérapeute : Cliquez ici pour obtenir des informations sur ces deux cours.